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L'encadrement des 4 parties principales dans l'Acte de Consécration de l'Homme

Henri Paul Plantenga - Article paru dans Perspectives chrétiennes - Noël 2009

Devant les marches de l'autel sont dites, au début et à la fin de l’office, les paroles d'ouverture et de clôture. Les paroles d’ouverture proclament l'origine divine de l’office et indiquent l'attitude intérieure dans laquelle nous voulons l'accomplir. Les paroles qui résonnent à la fin de l’office, peuvent être ressenties comme un message adressé, par delà les assistants, à ceux qui dans le monde divin s’associent à l’accomplissement de l'office.

Après les paroles d’ouverture on se signe. acte qui se répète au début de chaque partie principale. Le prêtre se signe en prononçant une prière adressée à la Trinité divine. Le geste qu’il fait diffère de celui que font les assistants. Ces derniers font trois croix, une à la hauteur du front, une au niveau du menton, et une sur la poitrine. Ce sont les trois endroits où, dans la Communauté des chrétiens, les substances du baptême touchent le corps. Ainsi, nous pourrions dire que nous "renouvelons” notre propre baptême en nous signant au cours de l’office. Le signe que fait le prêtre, par contre, renouvelle la croix qui a été tracée sur lui lors de son ordination. Ce signe de croix correspond à la croix solaire irlandaise. La manière dont se signe l’assistance met l’accent sur la tri-partition, alors que le prêtre exprime plutôt l’unité dans la trinité. Ainsi les deux façons de se signer sont complémentaires, l’une représentant davantage la réalité actuelle et l’autre l’idéal à venir.

Au début de l’office, après le premier signe de croix, le prêtre adresse à l’assistance les paroles: “Christ en vous". Ces paroles nous viennent de l’autel pour nous aider à mettre de côté notre petit moi humain et à préparer la place en nous pour la présence du Christ. Elles reviennent à la fin de chaque partie de l’office. Et le servant de droite, qui parle au nom de la paroisse, fait alors écho à ces paroles.

Avant la première et après la dernière partie principales est lue une prière que nous appelons l’Epître. Elle détermine ainsi l'ambiance spirituelle dans laquelle baigne le culte, selon le temps de fête, au cours de l’année. En termes de musique, on dirait que l’Epître donne la tonalité de l’office par la parole, comme les vêtements et les ornements cultuels le font par la couleur.

L’année chrétienne est articulée par les temps de fêtes qui se succèdent. Dans la première moitié de l’année chrétienne - de fin novembre jusqu’à fin juin -, nous avons les temps de fête de l’Avent, Noël, Epiphanie, puis ceux de la Passion, de Pâques, de l'Ascension et de la Pentecôte. Chacun de ces deux groupes est suivi d’une période plus ou moins longue dont l’Epître est consacrée à la Trinité divine. Puis, dans la période qui va du mois de juin à la fin du mois de novembre, nous avons la fête de Jean le Baptiste (au solstice d’été) et celle de l’archange Michaël (en automne) qui font face, en quelque sorte, aux fêtes de Noël (au solstice d'hiver) et de Pâques (au printemps). Alors que les fêtes de la première moitié de l'année nous sont données depuis longtemps avec leur sens et leur contenu, celles de la deuxième moitié doivent recevoir de nous une vie nouvelle et une forme nouvelle. Les temps de fête du Baptiste et de Michaël sont suivis par une période, relativement longue, au cours de laquelle est lue l’Epître orientée vers la Trinité.

Les Hymnes qui suivent (en général) le Credo, vont de pair avec les Epîtres. Elles les complètent, variant ou renforçant la façon dont l'Epître caractérise le temps de fête concerné.

Le Credo, qui suit la lecture de l’Evangile, exprime d’une manière nouvelle les vérités chrétiennes fondamentales. Il contient, formulé d’une manière à la fois succincte et transparente, ce que nous pouvons savoir sur Dieu le Père, sur la naissance, la mort et la résurrection de son Fils Jésus-Christ, sur son action dans le monde en faveur de l’humanité, et sur la nature de l'Esprit. La fin du Credo nous permet de nous faire une idée de ce qui caractérise les communautés chrétiennes et de la nature de l’espoir réservé aux chrétiens. Plus nous approfondissons ce texte, plus il suscite dans notre pensée la force de préciser et de clarifier nos représentations religieuses.

Le Notre Père est la prière que le Christ a donnée à ses disciples, à leur demande. Le petit mot "Notre” indique que nous pouvons, en pensée, inclure tout le monde dans cette prière. Elle part, en nous, d’un sentiment de reconnaissance pour tout ce qui est advenu, mais elle s'appuie aussi sur notre disposition fondamentale à faire confiance pour ce qui vient vers nous. Ainsi, cette prière a sa place après la Transsubstantiation et avant la Communion.

Le Credo et le Notre Père sont remis sous une forme imprimée à ceux en qui a mûri la décision de devenir membres de la Communauté des chrétiens. Ils sont ainsi mis à la base d’une recherche et d'un effort personnels. La réflexion sur le contenu du Credo et la prière du Notre Père constituent, avec l’étude de l’Evangile, les éléments par lesquels nous édifions notre vie religieuse individuelle.

En général, le dimanche et les jours de fête, le culte est complété par une Allocution, qui précède l'office ou suit la lecture de l’Evangile. Ces prédications, toujours courtes, s’appuient souvent sur des images empruntées à la nature et nous aident à vivre la pcricopc de la semaine, le temps de fête dans lequel nous nous trouvons ou le rituel de l’office lui-même. Nous découvrons ainsi, de plus en plus, l’importance que ceux-ci ont pour notre vie personnelle, pour l'humanité dans son ensemble et pour la terre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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